.

Les Sages, les Alchimistes, les Chamans, les Druides, philosophes et les praticiens de tout acabit le professent depuis des millénaires : la pensée crée!  Si pour Jésus, la foi soulève des montagnes, Bouddha estime que «  …nous sommes ce que nous pensons… avec nos pensées, nous bâtissons le monde … ».  Voilà maintenant que ces adages et préceptes ne sont plus uniquement l’expression de philosophies ou croyances.  La science elle-même détient dorénavant des preuves expérimentales qu’elles décrivent comme une réalité, mesurable, quantifiable et proprement vérifiable.

En effet, depuis environ une cinquantaine d’années, plusieurs recherches en neurosciences et neuropsychiatrie ont été menées sur l’impact de la pensée sur la réalité, notamment sur la santé. C’est ce que l’on appelle «effet placebo », du latin «  je plairai ». Pourtant, ce n’est pas d’hier que ce phénomène a été observé.

Identifié pour la première fois au 16e siècle par le célèbre médecin et philosophe autrichien Paracelse, c’est le Dr Franz Anton Mesmer qui au début du 19e siècle qui va tenter une première explication en attribuant au magnétisme animal la capacité de guérir « … grâce à un fluide naturel dont le magnétiseur serait la source ». Mais ce n’est que tout récemment que la science a commencé à étudier sérieusement l’effet placebo.  Et, comme c’est souvent le cas en science, c’est par accident que tout a commencé.

Nous sommes au début des années soixante alors que le Dr Stewart Wolf compte parmi ses patients un homme atteint d’asthme sévère. Médecin et chercheur américain en médecine psychosomatique, il entend parler de la mise au point d’un médicament révolutionnaire contre l’asthme. Aussitôt, il décide de le commander pour le prescrire à son patient.  Après quelques jours de traitement, le résultat est spectaculaire : les crises disparaissent, une première en près de 20 ans!  Emballé, il commande un placebo pour vérifier son efficacité. Comme prévu, le patient rechute. Le Dr Wolf revient à la charge, cette fois ci avec le vrai médicament et, à nouveau, les crises disparaissent.  En communicant ses observations à la firme pharmaceutique, il apprend à son grand étonnement qu’on lui a seulement envoyé des placebos par mesures de précaution!

Pour la première fois, la science constate l’impact possible de la pensée, de la conviction et de la foi sur le traitement de maladies.

Si bien que par la suite, de nombreuses recherches vont étudier rigoureusement l’effet de l’utilisation de placebos chez les patients. Aujourd’hui, on estime qu’environ 30% des effets positifs de traitements médicamenteux seraient attribuables à ce phénomène. Mais plus intéressant encore : cetaines études démontrent que la confiance du patient en son thérapeute joue un rôle aussi déterminant que le traitement lui-même.

Cet ascendant du thérapeute ou du médecin sur son patient s’apparente à une forme de suggestion, mécanisme révélé depuis longtemps par l’hypnose. On sait aujourd’hui que l’hypnose peut accélérer la guérison, soulager la douleur et même servir d’anesthésiant naturel.

Est-ce à dire que chaque être humain porte en lui sa propre clinique médicale? C’est ce que croient plusieurs chercheurs dont le Dr Patrick Lemoyne, psychiatre français et docteur en neurosciences. Selon lui, le cerveau recèle « … une usine pharmaceutique absolument incroyable! ».  D’autres pensent même pouvoir utiliser l’effet placebo pour en faire un allié dans les traitements contre la douleur. La puissance de la pensée est telle que, pour étudier les effets de médicaments ou de vaccins, on doit dorénavant procéder à des tests en double aveugle, c’est-à-dire que ni le chercheur ni le participant ne savent quel est le médicament ou le placebo. On ne veut tout simplement pas risquer que le chercheur influence à son insu les résultats

Mais, si la pensée positive peut produire des effets bénéfiques, l’inverse, la pensée négative, peut  donc générer des effets négatifs. C’est ce que l’on appelle l’effet « nocebo » ou « je nuirai ».  Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs étudient plus spécifiquement l’effet nocebo.

Récemment, dans une étude sur l’intolérance au lactose, 44% des personnes à qui on a donné une pilule de sucre en faisant croire qu’il y avait du lactose ont eu des problèmes digestifs. Et, dans une autre, 44% les hommes qui avaient été avertis de risques de problèmes érectiles d’un médicament pour la prostate ont rapporté en souffrir contre 15% dans le groupe d’hommes qui n’avaient pas reçu un tel avertissement.

Oui, vraiment, la pensée crée.

Mais maintenant, c’est la science qui le dit!

– – –

  • Pour prendre rendez-vous avec Gayou ( Tirage de tarot et guidance), c’est par ici!